Dans son sac de tricotage, Maman avait pris l'habitude de toujours disposer son ouvrage à l'envers, les aiguilles avec les pointes dirigées vers le haut. Elle expliquait en souriant que lorsque les petits qui touchent à tout ou qui sont curieux (elle prenait pour exemple Vincent), s'amusent à tirer sur les aiguilles pour voir comment elles sont faites ou pour jouer au mikado avec, l'ouvrage reste dessus, sinon il sort de l'aiguille et se défait.
J'avais oublié, complètement...
Aujourd'hui, Martin me l'a rappelé... Et m'a fait penser à elle.

Un rosier du jardin des Donades refleurit dans le jardin de Ginette.
Une rose de ce rosier sur fond de seringat pour souhaiter la fête des mères.
 

Quelques fleurs de saison pour la fête des grand-mères.

Je l'ai fait pour la première fois le 24 octobre. A chaque anniversaire, chaque fête, je mettrai la photo d'une rose en souvenir, comme le faisait Maman près de la photo de Papa.
J'ai commencé ma "récolte" de photos, mais si vous voulez m'en envoyer, je les ajouterai à mon dossier et en déposerai une sur ce blog à chaque occasion. Il en faudra au moins 6 chaque année.
Aujourd'hui, c'est "la rose de mon père" pour son anniversaire.
Françoise

En décembre, le facteur ne sonne plus pour proposer son calendrier. Il n'ose pas. Il attend d'avoir un paquet à déposer ou une lettre recommandée. S'il n'y en a pas, tant pis. Alors, je le guette. Parce que moi, j'y tiens à ce calendrier, en souvenir de Maman et du grand-père Alphonse que je n'ai pas connu.
Elle racontait que chaque facteur achetait son stock de calendriers pour arrondir son salaire de décembre.Il le proposait à ses usagers qui, en échange, lui donnaient une étrenne. Cette "grosse paie" de décembre lui permettait de gâter sa petite famille et chacun appréciait. C'est pourquoi, chaque année, Maman tenait à prendre le calendrier du facteur et lui donner l'étrenne. Lorsqu'elle est entrée à la résidence, elle me chargeait de le faire pour elle.
Il est désuet avec ses photos d'animaux, d'enfants, de paysages de campagne, mer ou montagne, il ne change pas de présentation, mais en souvenir, en hommage à ce grand-père facteur et à sa fille, je tiens, en fin d'année, à demander au facteur son almacach.