roussehoules
5 février : La rose de ton père
Le 05/02/2014
Françoise
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Rue d'Auriac
Le 19/12/2013
la maison où est née Juliette (aujourd’hui) |
Juliette, Anne, Marie Houlés est née à Rieux-Volvestre, rue d’Auriac, le 7 septembre 1916.
La première guerre mondiale, celle qu’on appelle la « Grande Guerre », est en train de faire du Nord et de l’Est de la France un champ de ruines et des millions de morts issus de toutes les régions, les départements, les communes. Dans chaque village, un monument aux morts nous renvoie à ce triste souvenir.
Répondant à une enquête d’une élève de 3e B du Collège Stella Blandy de Montesquieu, en vue de la réalisation d’une exposition et d’un fascicule sur le vaste sujet de cet événement funeste et majeur de notre XXe siècle, voici ce que disait Juliette, le 30 septembre 2004, à propos de son père, facteur à Rieux :
« Mon père, Alphonse Houles, est né au printemps 1881. Avant de partir à la guerre, il était facteur. Pendant cette première guerre, les échanges de courriers se sont multipliés. Pour transporter, ces cartes et colis qui voyageaient entre familles et soldats, il était nécessaire d’employer beaucoup de personnes. Ces correspondances jouaient un rôle important pour que les familles restées à l’arrière gardent le moral et ne se révoltent pas. C’est pour cette raison que mon père n’a été mobilisé qu’en 1916. »
Christian
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Comme un ruisseau
Le 14/12/2013
Maman, certains te disent Madame Rousse, d’autre, plus proches, Juliette ou même Juju ; pour tes nombreux petits enfants tu es Bonne-Maman, pour les arrières petits enfants aussi. Pour Pierrot, Andrée, Jean-Claude, Jacques, Françoise et moi, c’est Maman.
L’été dernier, j’ai participé à un jeu ou l’on devait faire un dessin pour représenter chacun de ses parents. Pas un portrait, non, une représentation. Pour toi, j’ai dessiné un ruisseau, un ruisseau clair, scintillant à travers les prairies.
Sur le moment, je ne m’était pas posé la question de ce choix. Mais ces jours-ci, j’y ai repensé.
Le ruisseau, pour cheminer à travers la montagne, doit se frayer un chemin parmi les pires difficultés du terrain, sans que l’on s’en rende compte, en toute discrétion.
Comme toi, pour cheminer dans la vie et élever tes six enfants, et pour soigner Papa quand il a été si malade au milieu de sa vie ou, à la fin, quand le tabac a fini par gagner le combat contre lui.
Le ruisseau, prends les rochers rugueux et les fait rouler dans ses flots jusqu’à en faire des galets bien lisses.
Tu as toujours fait en sorte d’arrondir les angles de la vie pour tes proches, de les aider à surmonter leurs difficultés ou leurs peines.
Le ruisseau, dans son périple, accepte les apports des affluents tout au long de son cours.
Toi, tu as accueilli de bon cœur les changements de conjoints de l’un ou des autres de tes enfants ou petits enfants ; et tu as aimé leurs enfants à l’égal de tes propres petits enfants.
Le ruisseau, sans que l’on s’en rende compte, en toute discrétion, laisse une empreinte sur son passage, en enrichissant les plaines qu’il traverse, en nourrissant et en abreuvant la végétation, les animaux et les hommes.
L’amour, la tendresse, l’amitié, et ta détermination tranquille, sont les empreintes que tu nous laisses, indélébiles.
Le ruisseau scintille et lance de petits éclairs en jouant avec le soleil ou la lune.
Le scintillement de tes yeux malicieux nous a accompagnées, souvent avec une pointe d’humour.
Comme le ruisseau, devenu rivière puis fleuve, va se perdre dans l’immensité des océans, tu es parti te perdre dans l’immensité du néant, mais les traces que tu as laissées ne s’effaceront jamais, elles m’aident à vivre, elles nous aident à vivre.
Merci pour tout !
Louis
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